Dans le débat qui anime le foot féminin en ce moment, autour de la mixité combattue par la FFF pour favoriser la création d'équipes féminines, le coach de l'ASPTT Albi ne s'engage pas vraiment encore. Il attend de voir ce que vont donner celles qui ont essuyé les plâtres des écoles de foot féminines. En attendant, il attaque sa deuxième saison à la tête d'une équipe qui ne fait aucun complexe avant de se rendre dans la gueule du... Lyon ce week-end. (par Kevin Thierry)
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Depuis quand êtes-vous entraîneur d’équipes féminines ?
Cela va faire ma quatrième saison. Ma première expérience a débuté en Bretagne à St Brieuc qui par la suite a été racheté par l’équipe professionnelle de Guingamp. J’ai passé un an avec St Brieuc et un an avec Guingamp puis les deux dernières saisons ici à Albi. Ma première expérience dans le foot féminin n’était pas forcément une volonté de ma part. Ça m’a été proposé et je me suis dit pourquoi pas essayer ! J’ai beaucoup aimé, ce qui justifiait la deuxième saison à la tête des féminines de l'En Avant.
Y-a-t-il des différences fondamentales dans la manière de coacher des filles par rapport aux garçons ?
Entraîner des filles ou des garçons... c’est pareil ! Les coacher, par contre, est un peu différent. Des choses sont naturelles chez les garçons qu'on ne retrouve pas chez les filles, mentalement, avec quand même moins d’agressivité, moins de tricherie aussi, dans la manière de fonctionner et de penser. On ne peut pas demander les mêmes efforts anatomiquement parlant à une joueuse qu’à un joueur.
Pourquoi y a-t-il si peu d'équipes de haut niveau, chez les filles comme chez les garçons, entraînées par des filles ? Corinne Diacre est la seule en L2...
Corinne Diacre a déjà entrainé les filles avant d’aller chez les garçons. En ce moment Sarah M'Barek entraîne Guingamp en D1 féminine. Ce sont deux exceptions. Je ne sais pas comment l’expliquer. Les présidents font leur choix... Lorsque j’ai été nommé à Saint-Brieuc, les responsables sortaient d'une expérience avec une femme et voulaient changer. Il faut dire aussi que davantage d’entraîneurs garçons ont les diplômes pour entraîner à un haut niveau.
Cela va faire ma quatrième saison. Ma première expérience a débuté en Bretagne à St Brieuc qui par la suite a été racheté par l’équipe professionnelle de Guingamp. J’ai passé un an avec St Brieuc et un an avec Guingamp puis les deux dernières saisons ici à Albi. Ma première expérience dans le foot féminin n’était pas forcément une volonté de ma part. Ça m’a été proposé et je me suis dit pourquoi pas essayer ! J’ai beaucoup aimé, ce qui justifiait la deuxième saison à la tête des féminines de l'En Avant.
Y-a-t-il des différences fondamentales dans la manière de coacher des filles par rapport aux garçons ?
Entraîner des filles ou des garçons... c’est pareil ! Les coacher, par contre, est un peu différent. Des choses sont naturelles chez les garçons qu'on ne retrouve pas chez les filles, mentalement, avec quand même moins d’agressivité, moins de tricherie aussi, dans la manière de fonctionner et de penser. On ne peut pas demander les mêmes efforts anatomiquement parlant à une joueuse qu’à un joueur.
Pourquoi y a-t-il si peu d'équipes de haut niveau, chez les filles comme chez les garçons, entraînées par des filles ? Corinne Diacre est la seule en L2...
Corinne Diacre a déjà entrainé les filles avant d’aller chez les garçons. En ce moment Sarah M'Barek entraîne Guingamp en D1 féminine. Ce sont deux exceptions. Je ne sais pas comment l’expliquer. Les présidents font leur choix... Lorsque j’ai été nommé à Saint-Brieuc, les responsables sortaient d'une expérience avec une femme et voulaient changer. Il faut dire aussi que davantage d’entraîneurs garçons ont les diplômes pour entraîner à un haut niveau.
"Une chose est sûre, les filles qui ont joué avec les garçons sont beaucoup plus fortes"
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Le niveau de la D1 féminine souffre-t-il du fait de ne pas avoir toutes ses équipes professionnelles ?
Oui ça joue, effectivement. A Albi, on s’entraine quand même six fois par semaine avec des jours où les entraînements sont doublés. Vu de l’extérieur, personne ne peut l’imaginer. Beaucoup pensent que l’on ne s’entraine que deux ou trois par semaine. Si toutes les équipes s’entrainaient comme nous, on rehausserait sûrement le niveau. La FFF a mis en place une nouvelle réforme pour cesser la mixité et favoriser la création d'équipes 100% féminines. J'espère que ça portera ses fruits.
Est-ce une bonne réforme selon vous ?
Il y a plusieurs hypothèses. La position de la FFF se comprend, mais pour avoir discuté avec les joueuses depuis Guingamp, ce sont toutes des filles passées par la mixité. La génération qui arrive est passée par des écoles de foot féminines, donc attendons de voir ce qu'elles vont devenir avant de pouvoir en débattre. Une chose est sûre, les filles qui ont joué avec les garçons sont beaucoup plus fortes que si elles n'avaient joué qu’avec des filles.
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle saison ?
D’aller gagner à Lyon (ce week-end) et de finir le plus haut possible au classement.
Comment aborde-t-on ces matches face à des équipes professionnelles ?
On fonctionne de la même façon que l’on joue contre le Paris-Saint-Germain , Lyon ou contre une autre équipe. Les entrainements, les séances sont les mêmes...
propos recueillis par K.T.
Oui ça joue, effectivement. A Albi, on s’entraine quand même six fois par semaine avec des jours où les entraînements sont doublés. Vu de l’extérieur, personne ne peut l’imaginer. Beaucoup pensent que l’on ne s’entraine que deux ou trois par semaine. Si toutes les équipes s’entrainaient comme nous, on rehausserait sûrement le niveau. La FFF a mis en place une nouvelle réforme pour cesser la mixité et favoriser la création d'équipes 100% féminines. J'espère que ça portera ses fruits.
Est-ce une bonne réforme selon vous ?
Il y a plusieurs hypothèses. La position de la FFF se comprend, mais pour avoir discuté avec les joueuses depuis Guingamp, ce sont toutes des filles passées par la mixité. La génération qui arrive est passée par des écoles de foot féminines, donc attendons de voir ce qu'elles vont devenir avant de pouvoir en débattre. Une chose est sûre, les filles qui ont joué avec les garçons sont beaucoup plus fortes que si elles n'avaient joué qu’avec des filles.
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle saison ?
D’aller gagner à Lyon (ce week-end) et de finir le plus haut possible au classement.
Comment aborde-t-on ces matches face à des équipes professionnelles ?
On fonctionne de la même façon que l’on joue contre le Paris-Saint-Germain , Lyon ou contre une autre équipe. Les entrainements, les séances sont les mêmes...
propos recueillis par K.T.
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Adolphe Ogouyon
Né le 22 février 1956 à Nantes
Parcours
Joueur : Blois, Beaune, Blois.
Poste : milieu défensif
Palmarès : international béninois (86 sélections). Cinq fois champion du Bénin.
Entraîneur : FC Nantes, centre de formation, SCO Angers, co-directeur de la formation et U16 nationaux, US Orléans, entraîneur adjoint, Saint-Brieuc (2012-2013), Guingamp (2013-2014), ASPTT Albi, D1 féminines (depuis 2014).
Né le 22 février 1956 à Nantes
Parcours
Joueur : Blois, Beaune, Blois.
Poste : milieu défensif
Palmarès : international béninois (86 sélections). Cinq fois champion du Bénin.
Entraîneur : FC Nantes, centre de formation, SCO Angers, co-directeur de la formation et U16 nationaux, US Orléans, entraîneur adjoint, Saint-Brieuc (2012-2013), Guingamp (2013-2014), ASPTT Albi, D1 féminines (depuis 2014).