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En tête à tête avec... Anaïs ARCAMBAL (ASPTT Albi, D1 féminine)

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Parce qu'elle n'est pas (encore ?) professionnelle, Anaïs Arcambal peut poursuivre ses études de médecine tout en pratiquant au plus haut niveau national avec l'ASPTT Albi. Cela ne va pas sans quelques contraintes, une organisation sans faille et un mental de tous les instants qui fait de la jeune tarnaise de 23 ans une capitaine de route exemplaire. (par Kevin Thierry)
En tête à tête avec... Anaïs ARCAMBAL (ASPTT Albi, D1 féminine)
Anaïs, depuis quand joues-tu au football ?
Depuis l’âge de sept ans, ça fait donc seize ans. J’ai commencé avec les garçons jusqu’à mes treize ans, puis je suis parti au TFC. J’ai joué avec les filles dès quatorze ans. J’ai connu la D1 quasiment de suite et j’ai signé à Albi.

Pourquoi avoir choisi ce sport ?
Ma maman m’a dit qu’avant de marcher je jouais au foot alors que personne de ma famille ne le pratiquait ! Je pense que c’était inné chez moi. J’ai essayé d’autres sports mais j’ai préféré le football. Quand j’ai commencé à jouer, mes parents pensaient que ça allait durer quinze jours. Et ça fait seize ans (rires) !

Qu’est-ce qui a changé depuis tes débuts dans le football féminin ?
Le niveau a beaucoup évolué, il est beaucoup plus élevé. En D1, il y a toujours les équipes du haut de tableau (PSG, Lyon, Juvisy, Montpellier) mais il y a de plus en plus d’équipes, comme les promues qui montent cette saison, qui réussissent avec les clubs masculins derrière qui les aident à se professionnaliser. Cela crée un championnat de haut niveau qui commence à être médiatisé. C'est important. Quelques matches de D1 sont diffusés à la télé et ceux de l’équipe de France aussi.
Pour le reste, le jeu est de plus en plus physique et athlétiquement les progrès ont été énormes pour un résultat final qui amène le foot féminin à produire un beau football. Le regard des garçons a aussi énormément changé. Il y a cinq ans, si on disait qu'on faisait du foot on nous regardait avec des gros yeux. Aujourd'hui, les gens peuvent donner des noms de joueuses et même beaucoup de personnes disent qu’ils préfèrent regarder le football féminin.

Es-tu professionnelle ?
Je suis semi-professionnelle. Je touche des frais de déplacements et des primes de victoires ou de matches nuls. Mais je n’ai pas de contrat signé avec le club. A Albi, seules quatre ou cinq filles sont professionnelles avec des contrats fédéraux. Moi, je fais mes études en parallèle, je suis en cinquième année de faculté de médecine à Toulouse. C’est beaucoup de travail au quotidien.

« Foot et faculté de médecine... il faut être bien organisée »
En tête à tête avec... Anaïs ARCAMBAL (ASPTT Albi, D1 féminine)
Pas trop difficile d’allier les deux ?
C’est une question d’organisation. On s’entraine tard le soir aux alentours de 20h. Le staff technique est compréhensif et quand je finis à des heures où je ne peux pas m’entraîner, il m’adapte une préparation individuelle.

Quels conseils donnerais-tu à des jeunes filles voulant faire du football ?
Je leur dirais de foncer, de signer une licence tout de suite ! Jouer avec des garçons ou avec des filles c’est différent, mais le football est un sport qui est autant fait pour les filles que pour les garçons. On peut très clairement s’y épanouir. Personnellement, ça m’a vraiment apporté même et je n'imagine pas ma vie sans le football.

La FFF a mis en place une nouvelle réforme pour réduire la mixité et favoriser la mise en place d’équipes féminines. Qu'en penses-tu ?
Le foot avec les garçons m’a énormément servi. J’ai appris à avoir plus confiance en moi. Quand vous êtes la seule fille dans un sport, qui plus est à la base masculin, il faut s’imposer. Dans mon jeu aussi, dans l’agressivité principalement. Au début quand je n'ai joué qu’avec des filles ça été un choc ! J’avais du mal à m’adapter au style de jeu, à la vitesse qui était totalement différente. Maintenant ça fait plusieurs années que je joue avec les féminines au plus haut niveau donc forcément ça compense. Je trouve dommage de perdre cette mixité qui pouvait être enrichissante et formatrice.

Pour terminer, que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle saison footballistique et professionnellement ?
Avec l'ASPTT Albi, plus que le maintien, on vise le milieu du classement. Je pense qu’on en a les moyens d’être dans les six-sept premières. Au niveau personnel, j’ai le championnat d’Europe universitaire comme objectif avec l'équipe de France. Au niveau de mes études, j’espère réussir ma cinquième année de faculté de médecine. Et on verra l’an prochain si je peux encore faire les deux...

Propos recueillis par K.T.

En tête à tête avec... Anaïs ARCAMBAL (ASPTT Albi, D1 féminine)
Anaïs Arcambal
Née le 8 février 1993 à Castres
Poste : défenseur.

Parcours : Pays Mazamétain (2003-2007), US Castres (2007-2008), TFC (2008-2013), ASPTT Albi (depuis 2013)
Pôle France Clairefontaine, équipe de France U16, U17, U19, universitaire.
Profession : étudiante en médecine, externe au CHU de Toulouse


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